Biofeedback à Munich
Maceo a effectué 2 séjours à Munich, l’un en août 2013 (3 semaines) et l’autre en mars 2014 (2 semaines) pour des sessions de biofeedback.
Le biofeedback a été inventé par le Professeur Brucker qui exerçait à Miami et qui a formé du personnel là-bas. Il a aussi formé quelques années plus tard Ralph Nickel, de la Schön Klinik à Munich, qui pratique aujourd’hui la méthode en Allemagne.
Après 2 séjours à la source, aux Etats Unis, Maceo a essayé le biofeedback à Munich. Nous avons été très satisfaits de cette rééducation en Allemagne. Bien que la technique soit la même (branchement d’électrodes sur des muscles précis pour donner le signal au cerveau quand l’utilisation des muscles est fonctionnelle, ceci afin de « réveiller » des zones cérébrales qui activent certains muscles paralysés), l’approche est différente.
Alors que les thérapeutes américains poussent les enfants avec une énergie bien à eux, en cherchant à ce qu’ils se mettent debout à tout prix, et qu’ils pratiquent la marche, la marche, la marche, avec cris, encouragements et récompenses à la clé, l’approche allemande se rapproche plus de ce qui se fait en France. Les thérapeutes allemands cherchent avant tout le mouvement le plus fonctionnel, sans brûler les étapes, en avançant petit pas par petit pas. Pour eux, rien ne sert d’aller trop vite, il faut du temps pour que les enfants IMC acquièrent de nouvelles compétences.
Bien que l’approche américaine soit très boostante, positive et encourageante, Maceo est plus sensible à l’approche allemande, qui lui permet de prendre son temps, qui lui donne l’impression d’être compris et entendu dans ses difficultés. Le rythme lui a bien mieux convenu. Et surtout, Maceo a fait un très bon transfert sur Ralph Nickel, qu’il voulait satisfaire, ce qui a été un très bon moteur pour progresser.
Au cours du 1er séjour (en été), Maceo a continué à travailler les muscles du dos, il a travaillé les hanches et les cuisses. Lors du 2ème séjour, les efforts se sont concentrés sur les fessiers, les hanches, les cuisses et sur la marche.
Les séances étaient complétées par 1h de kiné chaque jour, pour mettre en pratique ce qui avait été travaillé le matin.
Nous avons profité d’être sur place pour prendre rendez-vous, en mars, avec le professeur Bernius, qui est un grand chirurgien orthopédique et qui pratique aussi la myoténofasciotomie, pour avoir son avis sur la spasticité de Maceo. Pour lui, Maceo n’a pas besoin d’une autre chirurgie. Il nous a montré des massages à pratiquer sur les cuisses pour réduire la spasticité et prévenir l’apparition de rétractions.
Nous avons également fait faire sur place à Maceo des semelles biodynamiques, qui stimulent la voute plantaire et réduisent l’affaissement du pied.
Maceo a encore fait des progrès et se tient de mieux en mieux debout. Il a acquis plus de force, de stabilité et donc plus de confiance.